La peur (aussi) a ses raisons que la Raison ignore …
Si vos parents vous ont fait croire qu’une petite araignée, ou que vivre en ville par exemple, représentait un grave danger, vous avez enregistré une peur mentale, une croyance ; il suffit de rencontres, de lectures ou d’échanges avec des professionnels pour vous faire changer d’avis et revenir à la Raison.
Si, à chaque fois que vous avez rencontré une araignée ou mis les pieds en ville, il vous est arrivé une expérience malheureuse, vous risquez fort d’avoir intégré une peur dite limbique, l’araignée ou la ville étant associée émotionnellement à quelque chose de négatif. De nouvelles confrontations heureuses, la plupart des thérapies classiques ou encore le temps pourront suffire à vous réconcilier avec les insectes ou la vie citadine.
En revanche, si vous savez pertinemment qu’une araignée ne peut pas vous tuer et que vous n’avez jamais eu d’expérience malheureuse en ville mais qu’il vous est pourtant impossible de ne pas surréagir face à ces situations, il y a de fortes chances pour que votre peur soit située au niveau du cerveau reptilien, c’est-à-dire au niveau de votre cerveau dit primaire ou siège de l’instinct.
Cette partie du cerveau qui ne raisonne pas, a enregistré de manière totalement irrationnelle, qu’il y avait un danger de mort face à une araignée ou pour reprendre notre exemple, en mettant les pieds en ville. Rien ne sert alors de recevoir des arguments contraires, ni de se confronter à la situation. Votre corps réagit instinctivement et empêche toute rationalisation ou discours rassurant.
C’est dans cette hypothèse que la méthode NERTI fait toutes ses preuves ;
"Rien ne sert alors de recevoir des arguments contraires, ni de se confronter à la situation. Votre corps réagit instinctivement pour vous protéger et empêche toute rationalisation ou discours rassurant."
Ce qui est encore plus intéressant, c’est que vous pouvez remplacer les araignées ou la ville dans mon exemple par toutes les autres choses qui vous effraient dans la vie comme la prise de parole en public, le rejet des autres, aller chez le dentiste, prendre l’avion ou encore se retrouver seul, etc etc… Vous pourrez ainsi constater ce qui peut changer dans votre vie.
Parfois, les peurs se combinent et évidemment des liens se font entre la partie mentale, limbique et reptilienne du cerveau. Puisque la peur se situe principalement dans le cerveau reptilien, celui-ci envoie des signaux aux autres parties du cerveau qui développent des arguments vous confortant dans vos peurs que vous croyez alors mentales ou limbiques.
Et si finalement ce n'était que parce que vous aviez peur, que vous trouviez cet exposé ou cette sortie inutile ?
Bien sûr, il y a des peurs légitimes et elles nous permettent de vivre en sécurité. Or, elles ne représenteraient que 8% de nos peurs.
Il ne s'agit donc pas de supprimer les peurs qui nous alertent à juste titre d'un danger de mort, mais bien de déloger celles qui nous font croire, à tort, à un danger de mort et nous immobilisent malgré nous...
Natacha
Notre force ne commence-t-elle pas lorsque nous osons avouer nos faiblesses ?
Ça veut dire quoi « Être responsable de ses émotions ? »
Si une personne insulte gratuitement des personnes au hasard dans la rue, chacun d’entre nous va réagir différemment.
Le premier va peut-être fuir, le second va se mettre en colère, le troisième va rire et le dernier va passer son chemin, indifférent.
Notre réaction nous appartient et diffère en fonction de notre façon de penser, de notre vécu, de notre ressenti. Nous ne sommes pas coupables de nous être mis en colère ou d’avoir eu peur. Nous subissons notre peur ou notre colère dans la plupart des cas.
Si ces émotions apparaissent, c’est bien que quelque chose à l’intérieur de nous les a déclenchées (puisque cela ne se produit pas de la même façon pour le voisin).
La mauvaise nouvelle dans cette histoire, c’est que l’autre n’est qu’un déclencheur de notre façon de réagir.
Ce n’est donc pas de sa faute …
La bonne nouvelle, lorsque nous intégrons ceci, c’est que nous ne sommes pas fautifs non plus, mais que nous avons les clés pour corriger notre façon de réagir si elle n’est pas appropriée. Chacune de nos émotions est légitime mais elles peuvent être disproportionnées. Si une fois l’émotion passée, notre Raison trouve que notre réaction était exagérée, il peut être intéressant d’aller voir ce que notre cerveau et notre corps ont enregistré bien souvent malgré eux.
Natacha
"Le courage n'est pas l'absence de peur ...
mais le courage de la vaincre."
Nelson Mandela
Nous ne naissons pas peureux.
Nous ne sommes pas peureux.
Nous avons des peurs qu'il nous faut soit écouter car il y a un réel danger, soit supprimer, soit vaincre en passant outre.
Nous ne naissons pas colériques.
Nous ne sommes pas colériques de nature.
Nous pouvons nous mettre en colère de manière légitime en fonction du motif ou de manière disproportionnée en fonction de notre histoire, de notre éducation ou encore de nos convictions.
Qui est le plus courageux : celui qui effectue un discours sans trembler ou celui qui va effectuer un discours malgré le fait que cela le fasse trembler ?
Celui qui va accepter de faire un travail sur lui pour pouvoir un jour réussir à faire ce discours sans trembler ?
Finalement, le plus courageux, c'est celui à qui cela demande le plus d'efforts.
N'est-il pas courageux de reconnaître que notre colère nous appartient et peut être injustifiée ?
Qui est le plus courageux : celui qui va se remettre en question ou celui qui accuse l'autre systématiquement d'être responsable de sa colère ?
N'est-il pas courageux d'avouer que nous ne parvenons pas à enlever seul(e) cette angoisse ou cette colère excessive ?
Que cette émotion encombrante nous appartient et que ce n'est pas de la faute des autres ou de l'exercice proposé ?
Ou encore que nous ne sommes pas victimes, que nous avons les outils pour réagir autrement et qu'il ne s'agit pas d'un trait de caractère contre lequel nous ne pouvons rien faire ?
N'est-il pas courageux de reconnaitre qu'il nous appartient d'effectuer un travail sur nous seul, ou avec un thérapeute, plutôt que d'accuser l'autre d'être effrayant ou énervant ?